Mes grands parents ont une maison en Bretagne, en raison de leur état de santé, ils n’y retourneront plus.

Voulant être confronté aux éléments qu’ils ont laissé, j’y suis allé seul en voiture, cela faisait parti du processus.

En arrivant dans les différentes pièces j’ai ressenti qu’une communication s'installait: les objets parlent, de par leur position dans l’espace, leur usure, la lumière qu’ils nous renvoient.

Je me suis rendu compte qu’ils étaient les témoins d’une vie passée.

Un lien se fait entre ce qu’ils ont fait et ce que nous retrouvons, ce qu’ils ont laissé et ce que nous en ferons.

Dépassant la mécanique tangible de la photographie, la lumière naturelle invite l’objet à nous dévoiler une présence antérieur, amenant une dimension surnaturelle, nous devenons ainsi spectateur d’un empreinte physique constitué dans le passé.

La mémoire des objets faisait naitre une représentation de ce qu’ils ont façonné.

Je suis allé seul garder une trace du passage de mes GP, j’y ai vu un dialogue, une présence donnée par ce qui les ont entouré.